jeudi 29 septembre 2011

Un ciel bleu pétant et des températures printanières un 29 septembre tôt le matin. Tout ça, et la population en T-shirt et jupettes...et puis moi : collants, double pull, manteau, écharpe et bottines. Moi qui me gèle les miches recroquevillée sur une boisson chaude à la terrasse d'un café entrain de me dire "mais comment ils font, il y a du soleil mais il fait froid quand même bordel". "Je viens du sud, et par tous les chemins..." bah j'y reviendrais bien.
Assumer, c'est la santé
Un "Caffe Latte" "Tall" à 3€50 chez Starbucks Coffee au dessus de la Ligne 6, arrêt La Motte Picquet Grenelle. "Le gout de l'Amérique" relevé des vibrations souterraines d'une rame Française à 8h38, parce que ici "Rue du commerce" les magasins ouvre à 10h et si tu veux simuler un minuscule instant "détente/shopping" durant ta demi journée OFF, tu dois attendre. Sinon il y a le MONOPRIX, à 9h. Juste en face d'ailleurs... Ainsi Paris, faute de temps, c'est souvent l’échec. Tant pis pour les tissus de "qualités" conseillés par les blogs : je ne suis pas patiente, je revendiquerais mon étiquette MONOPRIX.
Un policier entrain de manœuvrer un tracteur en plein milieu du chic boulevard Victor Hugo (16ème), supervisé par une demi douzaine de ses congénères et de deux camions armés de gyrophares. Pourquoi, ça on ne le saura surement jamais. Mais ça valait le "demi-tour".
The rink
La patinoire de Boulogne Billancourt, les entrainements de hockey des bambins et leurs trois groupies. Trois nenettes qui pour réchauffer leurs arrogances dans le froid glacial de cette "rink" (et croyant que j'étais Américaine et ne comprenais pas le Français) m'ont critiqué à gorge déployée dans la langue de Molière et surnommée "Winnie the Pooh". (Oui, les collants de couleur c'est à la mode ici. Le jaune aussi... du coup). Paris c'est aussi, une semaine plus tard, l'une d'entre elle qui suivra son papa quand ce dernier viendra me poser une question. L'une d'entre elle qui se rendra rapidement compte que je parle TRÈS BIEN le Français et ai tout compris à leur tergiversations de l'autre jour (Cf. la tête supra génée de la mioche quand je lui ai souri avec audace). La vengeance est un plat qui se mange glacé, à la Patinoire de Boulogne Billancourt.
Le métro, Ligne 1 (la plus vieille ligne, et la plus fréquentée à ce qu'on m'a dit) quelque part entre l’arrêt Gare de Lyon et l’arrêt Charles de Gaule, direction La Défense. Le métro, ses sièges et les Altérités qu'ils soutiennent. Sur cette ligne à 12h34 un mardi, c'est un homme muni d'une canne blanche et d'une paire d'yeux suffisamment défaillants pour que l'on se rende compte qu'il est aveugle sans avoir remarqué la nature du bâton qu'il tient, qui est dans ma ligne de mire. Ce jour là Paris ça a été ça, un homme dépourvu d'un sens et assis dans un engin ingrat qui se moque bien de son handicap : le sourire aux lèvres. Autant dire un rappel à la réalité imminent pour une chiarde pourvue de tous ses sens au point de perdre du temps à essayer d'en développer un 6ème qui permet de lire dans les pensées d'autrui et d'assurer que tout le monde dans la rame sent qu'il y a dans son sac un autre sac plein de peaux de chèvre humides et puantes.
Peaux d'chèvres
Sainte Geneviève des Bois, à 20 minutes de RER de l’arrêt de métro Bibliothèque François Mitterrand (Ligne 14) et 4€60 de Paris en général. Sainte Geneviève des Bois, une maison, un jardin, cinq garçons qui y vivent, du soleil et des peaux de chèvres récupérées après réparation d'une percution Africaine par l'un des cinq. C'est son métier, et sur le dos de celui-ci j'en ai développé un : tailleuse de porte monnaie et couvertures de carnets en peau de chèvre, un après midi au soleil avec cinq garçons, dans un jardin puis dans une maison à Sainte Geneviève des Bois. Paris c'est aussi ces peaux de chèvres ramenées via le métro jusqu'au 16ème et et aujourd'hui leur puanteur qui s'étale sur le balcon d'un appartement bourgeois à 9453€ le mètre carré à l'achat.
Le RER C direction Dourdan la Forêt qui mettra du temps à partir mais qui une fois lancé passera les stations à une vitesse folle sans s’y arrêter. Le RER C direction Dourdan la Forêt aussi appelé ELBA, la pression montante chez la jeune femme qui ne le voit pas s’arrêter et une dame, celle qui (le temps de te confirmer que le "ELBA c'est le bon") va prendre le rôle de passeur d'âme et alléger la tienne tout simplement parce qu’un jour elle a été comme toi, en galère dans ce putain de RER C direction Dourdan la Forêt aussi appellée ELBA, que cette fois là elle aurait bien aimé qu'on l'aide et que contrairement à tous ceux qui me regardent maintenant comme une bête de foire, elle s'en souvient.

samedi 24 septembre 2011

Trois coups de poing dans le visage d'un vieillard au volant d'un vieux break, non loin du bois de Boulogne, pour avoir fait une erreur de code.
La banlieue Parisienne et le Tennis Club de Neuilly sur Seine où les bambins s'entrainent sous l’œil hagard de Jean-Phillippe (et pas Jean-Pipe dixit maman) Lami. La banlieue Parisienne, le Tennis Club de Neuilly sur Seine et une cigarette roulée avec un fond de tabac fumée entre deux court, non loin des toilettes pour dame où une énorme arachnide a posé bagage dans un lavabo moucheté de sang à provenance non identifiée. Le tout sous un soleil d'automne culotté.
Faire ralentir l'enorme Volkswagen de location, après sollicitation du chauffeur de la famille, pour jeter une peau de banane molasse par la fenêtre dans une de ces poubelle de bord de route, quelque part sur la Quai d'Orsay entre un SDF et son caddie, à 10km/h et à 1m60 du réceptacle vert. Done.
Participer à l'étape de finale de "La flamme de l'espoir citoyen" sur l'esplanade de l’Hôtel de ville de Paris entre scouts Musulmans et scouts Bouddhistes, après s’être échappé du 16ème pour deux heures de liberté conditionnelle. Y participer, même juste 20 minutes, mais y participer.

Attendre la sortie des classes des enfants de l'EABJM ( Paris 15ème), un vendredi après midi, avec Patrick Bruel.
Déposer une Chupa Chup's dans le ventre d'un étui de guitare, quelque part sur les marches du Palais Chaillot entre circulation intempestive et Tour Eiffel, parce que le groupe de musique qui se donne en spectacle sur les dalle promeut un album intitulé "Crêpes et sucettes". Et parce que c'est tout ce qui traine dans ma poche. La prochaine fois, s'il y en a une, j'y dépose une crêpe.