samedi 10 décembre 2011


Rester coincée dans les portes automatiques non loin de la gare de Lyon, celles qui séparent la RATP de la SNCF, entre les souterrains du métro et le panneau indicatif « Accès aux grandes lignes ». Rester coincée comme un gibier débutant dans une foret minée de pièges à bestiaux et se dépêtrer de la situation aussi vainement qu’un bébé lapin ou une taupe unijambiste… l’amoncellement de bagages sur ton dos en plus (autant dire avec un sacré handicap de départ). Et comme la vie se targue d’être une école (semi privée/semi publique) qui t’apprend tous les jours de nouvelles choses, tu ressors grandie de la mécanique de ces foutues portes et heureuse de reconnaitre comme « vraie » la théorie avançant la conscience et l’intelligence (surtout) comme séparation première entre l’être humain et le simple mammifère. Oui, parce que consciente d’être dans la merde, ça tu l’as été, et au delà de tes impulsions qualifiables d’  « instinct animal » qui te hurlent « danger barre toi », une petite ampoule (qui s’allume pourtant rarement) logée dans l’un de tes deux hémisphères clignote « réflexion » au bon endroit au bon moment. Celle-ci se compte en minutes (beaucoup des fois) et se reconnait à la trombine débilissime de l’humain coincé entrain de prendre conscience de l’existence de cette dernière. Ce jour là Paris ça a été les portes automatiques de la presque gare de Lyon contre mes bagages, moi-même et ma conscience. J’ai gagné. Conclusion de la leçon du jour : le simple mammifère est une porte automatique (pas de conscience, pas de victoire). Quoiqu’il en soit si la RATP m’a eue la SNCF ne m’aura pas. J’me casse.

Partir pour mieux revenir

10 serveurs entrain de prendre d’assaut la cuisine, des caisses et des caisses de vinasses, vaisselles et autres utilitaires (n'est ce pas), une organisatrice de soirée, un coiffeur, une maquilleuse, des fleurs à outrances et du mobilier spécifique importés de l’extérieur... On dirait qu'il va y avoir un spectacle de théâtre de grande envergure dans ce pauvre appartement ("pauvre" c'est juste pour l'expression hein...) Non, juste un diner pour 40 personnes richissimes. Aie, ça pique.

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Une rencontre impromptue à l’amont d’un passage piéton signal(is)ant l’interdiction de traverser pour ces derniers. Un « c’est original vos cheveux » lancé franco dans les airs parmi les molécules atmosphériques de froid et de pollution, et une réception bonne franquette (réalisée dans le même bordel ambiant) symbolisée par un « cimer Albert ». Paris c’est parfois « flirter avec l’inconnue » qui intriguée par un pauvre reste de dreadlocks mal camouflé sous l’épais bonnet de laine, saura faire l’éloge de ta stylistique culottée du top départ donné par le bonhomme devenu vert jusqu’à la porte deux rues plus loin de NOTRE chez nous. Dans la vie, y’a pas de hasard, si la seule personne qui ose t’accoster pour de bon en près de deux mois de déambulations quotidiennes  à Paris est une parfaite inconnue s’avérant finalement être ta voisine c’est surement pas pour rien. Attention, je n’ai pas dis que dieu existait mais… l’éventualité devient considérable.

La banlieue, l’Essonne, Torfou et la foret du Belvdère, Chamarande et son château au terrain envahit par des exploits artistiques contemporiens : Effet de serre, Nature morte, prend l’Echelle et monte au 7ème ciel.

Reconnaitre la devanture du fameux Lycée Henri IV où Victoria Bereton fait son bonhomme de chemin dans l’incontournable « La boum ».

dimanche 16 octobre 2011

Une monté lacrymale incontrôlable (mais finalement contrôlée, il le fallait...quand même) quelque part entre le Panthéon et la rue Mouffetard, déclenchée par la transcendance d'un mouvement classique qu'auront su susurrer les enceintes de l’énorme auto qui nous ballade mécaniquement au milieu d'un nulle part pourtant nommé : le 5ème arrondissent du grand Paris. Pour l'heure, c'est une Volkswagen qui nous transporte et des montres digitales qui brillent à nos poignets, mais nous sommes bel et bien à Lutèce.... la bonne vieille Lutèce, celle pour laquelle on est capable de ressentir de la nostalgie alors que l'on ne l'a jamais connue. Les rais solaires de ce début de matinée d'automne viennent botter le cul de nos libres arbitres et faisant exploser chaque parcelle réflective de la grandiose capitale, m'offrent de monter les marches de l'une des ailes du Louvres une robe type XVIII ème contre les pores ou, dans une ruelle pavée et ruisselante de pisses, d'assister "emportée par la foule" à une représentation de la Môme Piaf encore étrangère au monde entier. C'est ici que j'ai salué d'un sourire aux effluves de rouge à lèvre bon marché et tabacs bruns, la culottée Marguerite Duras tout en m'accrochant d'un geste amical au bras de Brel... Mais il est 10h48, nous sommes le 16 octobre 2011, mon smartphone vient de sonner et de me rappeler que je suis l'employée de maison d'une riche Américaine bien ancrée dans le monde des people moderne qui se rend au Bowling Mouffetard pour un gouter d'anniversaire où a été convié l'un des gamins. J'me suis faite avoir comme une blanche. Et c'est ça, c'est cet espèce de truc agaçant que l'on ne peut pas vraiment définir et qui sait pourtant te faire vaciller sans crier gare qu'on appelle le charme... Paris, Hétaïre aux grands airs, je cède. Catin !

samedi 15 octobre 2011

Une parure 99% récupération - Paris c'est, parfois, des moments de solitude intense et des instants de créativité éclair

Serre tête en cuir avec partie élastique noire agrémentée de fleurs dorées, jointure cuir/élastique tissus fleuris.
Parure serre tête et bracelets 1 : bracelet en fil de cuir marron agrémenté de donuts dorés récupérés sur des cordes de guitares
Parure serre tête et bracelet 2 : bracelet en tissus fleuris agrémenté de donuts en jade verte.
Serre tête en pose