dimanche 16 octobre 2011

Une monté lacrymale incontrôlable (mais finalement contrôlée, il le fallait...quand même) quelque part entre le Panthéon et la rue Mouffetard, déclenchée par la transcendance d'un mouvement classique qu'auront su susurrer les enceintes de l’énorme auto qui nous ballade mécaniquement au milieu d'un nulle part pourtant nommé : le 5ème arrondissent du grand Paris. Pour l'heure, c'est une Volkswagen qui nous transporte et des montres digitales qui brillent à nos poignets, mais nous sommes bel et bien à Lutèce.... la bonne vieille Lutèce, celle pour laquelle on est capable de ressentir de la nostalgie alors que l'on ne l'a jamais connue. Les rais solaires de ce début de matinée d'automne viennent botter le cul de nos libres arbitres et faisant exploser chaque parcelle réflective de la grandiose capitale, m'offrent de monter les marches de l'une des ailes du Louvres une robe type XVIII ème contre les pores ou, dans une ruelle pavée et ruisselante de pisses, d'assister "emportée par la foule" à une représentation de la Môme Piaf encore étrangère au monde entier. C'est ici que j'ai salué d'un sourire aux effluves de rouge à lèvre bon marché et tabacs bruns, la culottée Marguerite Duras tout en m'accrochant d'un geste amical au bras de Brel... Mais il est 10h48, nous sommes le 16 octobre 2011, mon smartphone vient de sonner et de me rappeler que je suis l'employée de maison d'une riche Américaine bien ancrée dans le monde des people moderne qui se rend au Bowling Mouffetard pour un gouter d'anniversaire où a été convié l'un des gamins. J'me suis faite avoir comme une blanche. Et c'est ça, c'est cet espèce de truc agaçant que l'on ne peut pas vraiment définir et qui sait pourtant te faire vaciller sans crier gare qu'on appelle le charme... Paris, Hétaïre aux grands airs, je cède. Catin !

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