Dimanche 02 octobre 2011 - Pelouse de la piscine publique

Du vinaigre balsamique Fauchon, des mocassins Prada, un gateau meringué Lenôtre, de l'argenterie, du Eddith Piaf qui sort des enceintes incorporées aux murs et plafonds de l'appartement, un bipeur pour appeller le cuisinier de la salle à manger à la cuisine pour un couteau tombé par terre, une course chez Hermes, un repas chez Laurent, une livraison de courses à domicile et un pull Chanel. Paris c'est aussi un dimanche à Boulogne-Billancourt pour un match de Hockey où je supporte l'ACBC (qui joue contre Meudon) enturbannée dans une écharpe chinoise défraichie et une paire de collants transformés en mitaines, c'est un café à 1€30, un paquet de Fine Ligne Leader Price à 98 Kcal le sachet et le tout Boulogne en maillot de bain La Redoute sur les pelouses de la piscine publique entrain d'essayer d'attraper ces même derniers rayons de soleil persistants que ceux qui réchauffent les beaux quartiers de Paris. Paris c'est ça, un contraste permanent que matérialise parfaitement cette patinoire : froid/chaud, extérieur/intérieur, lassitude et "lézardage" de masse au soleil/ hystérie et hurlement d'une 30aine de parents qui veulent le mieux pour leur enfant (ou pour eux... on ne sait pas trop). Quoi qu'il en soit, hystérie comme lassitude, intérieur comme extérieur, froid comme chaud, même objectif commun pour les deux parties, en tirer quelque chose : GAGNER.